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INTERVIEW DIDIER VALADE – TEAM MANAGER : SHERCO ACADEMY

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  • Comment s’est passé la gestion de l’équipe pendant le confinement ? Et quelles sont les conséquences de cette période pour l’équipe ?

Nous avions énormément travaillé avant le confinement, notamment grâce à la structure que nous avons à disposition à Cahors, avec des locaux dans lesquels il y a des mécanos, des appartements… et pleins de choses qui sont regroupées afin de proposer un environnement ultra-favorable à l’entrainement. Tout s’est arrêté du jour au lendemain donc c’est vrai que ça a été un choc assez violent ! Mais grâce à cet excellent travail durant l’hiver, nous étions déjà prêts, donc nous sommes plutôt confiants pour la suite ! En tout cas, nous sommes contents et impatients que les épreuves reprennent.

Pour ce qui est des conséquences, c’est sûr que tout le calendrier est modifié, l’approche des courses n’est donc plus la même. D’un point de vue financier, nous avons aussi certains partenaires du team qui ont dû gérer cette crise comme ils le pouvaient pour se maintenir, donc c’est un peu compliqué à ce niveau-là. Mais d’un autre côté, je suis aussi distributeur de la marque Sherco, donc financièrement nous ne dépendons pas seulement des partenaires, mais aussi des ventes des motos. Le début d’année ayant été excellent, je dirais que nous arrivons à passer tout ça assez sereinement.

 

  • Comment se sont comportés les pilotes durant cette période ?

Nous sommes restés en contact régulier avec eux, notamment avec certains qui ont un gros suivi comme Antoine Criq et Leo Lequerre qui font partie de l’équipe de France d’enduro, donc 2 pilotes qui font le mondial. Bien sûr il y a d’autres pilotes qui ne font pas les championnats du monde donc ils nécessitent un peu moins de suivi. Globalement nous avons maintenu le contact avec tous les pilotes. Dès qu’ils ont pu nous rejoindre, ils sont revenus chez nous. Antoine est dans nos locaux actuellement et Léo a un petit problème physique donc il est reparti chez lui, mais autrement il était présent à Cahors dans les appartements. Puis évidemment nous avons recommencé de suite à travailler et à préparer la saison, qui sera plus courte mais présente quand même !

 

  • La reprise est pour bientôt, comment se passe l’organisation ? Etes-vous prêts ?

Oui nous sommes prêts, alors évidemment nous avons modifié toute l’approche, toutes les préparations des motos, parce que le calendrier n’est plus du tout le même et en plus nous sommes présents sur le Championnat du Monde et sur le Championnat de France d’Enduro donc ça demande quand même une grosse préparation des motos en amont. Aujourd’hui nous sommes prêts, nous avons une grosse équipe, les pilotes ont, je pense, bien travaillé tout l’hiver dans des conditions de travail assez exceptionnelles dans nos locaux avec des terrains d’entrainement juste à côté, ils ont tout sur place donc tout ça doit payer ! Maintenant la grosse question c’est comment Léo va récupérer de ce petit problème physique qu’il a actuellement, mais ça devrait aller !

 

  • Le programme sportif va-t-il évoluer ?

Par rapport au calendrier qui est arrêté aujourd’hui nous sommes prêts à assumer toutes les courses qu’il y a à faire. Le seul point en suspend aujourd’hui et sur lequel je n’ai pas de réponse, concerne l’académie de sable que je voulais créer, ce qu’on avait fait il y a déjà 3 ans avec de bons résultats sur plusieurs pilotes, je voulais revenir dans le sable en catégorie junior puisque dans l’académie, Antoine et Leo roulent aussi en catégorie junior en enduro GP et en Championnat de France. L’académie a pour vocation de sortir des jeunes talents, en effet je rappelle que Théo Espinasse est passé par notre structure. Nous essayons de lancer les pilotes, donc nous voulions faire la même chose sur le sable. Étant donné que le calendrier est énormément retardé et que nous allons terminer les courses en novembre, je pense que nous n’irons pas sur le sable cette année mais nous y réfléchissons encore.

 

  • Le nerf de la guerre reste le côté financier, comment se passe la gestion des partenaires pendant cette période ?

Pour le moment les partenaires dans leur globalité nous ont suivi, la Fédération Française de Moto, qui nous donne un bon coup de main pour le Championnat du Monde, a joué le jeu aussi. Les ventes des motos reprennent très fort donc financièrement il n’y a pas de problème particulier.

Je souhaite simplement dire  je suis enchanté de la collaboration entre notre Team et la FFM. Je suis très satisfait de ce qui se passe aujourd’hui, de l’aide que nous apporte la fédération, je pense que sans tout cela nous aurions beaucoup de mal à arriver à tout ce que l‘on fait et nous ne pourrions peut-être même pas continuer l’investissement à ce niveau-là car à l’académie, on aide pratiquement 35 pilotes sur l’enduro à tous les niveaux, les féminines, les nationaux, les juniors, les espoirs…

Le fait que la FFM nous aide pour le haut niveau, nous motive pour continuer à soutenir un maximum de pilotes, on sent qu’il y a un suivi ça fait plaisir et c’est primordial pour moi.

 

 Crédit photo : MotoStation